Assemblée curiale
Dans le système romain de démocratie directe, les principaux types de rassemblements étaient utilisés pour voter sur les questions législatives, électorales et judiciaires. La première était l’Assemblée (comitia, littéralement “aller ensemble” ou “lieu de rencontre”). L’Assemblée des Curiates était une comitia. Les assemblées représentaient tous les citoyens, même si elles excluaient la plèbe comme l’a fait l’Assemblée des Curiates, et étaient utilisées à des fins officielles, par exemple pour la promulgation de statuts. Les actes d’une Assemblée s’appliquaient à tous les citoyens romains. Le deuxième type de rassemblement était le Conseil (concilium), qui était un forum où une classe spécifique de citoyens se réunissait. En revanche, la Convention (conventio, littéralement “se réunir”) était un forum non officiel de communication. Les conventions étaient simplement des forums où les Romains se réunissaient à des fins officieuses spécifiques, comme, par exemple, pour entendre un discours politique. Les citoyens privés qui n’occupaient pas de fonction politique ne pouvaient s’exprimer que devant une Convention, et non devant une Assemblée ou un Conseil. Les conventions étaient simplement des réunions, et aucune décision juridique ou législative ne pouvait y être prise. Les électeurs se réunissaient toujours d’abord dans des conventions pour entendre des débats et mener d’autres affaires avant de voter, puis dans des Assemblées ou des conseils pour voter.
Un avis devait toujours être donné plusieurs jours avant le vote de l’Assemblée. Pour les élections, au moins trois jours de marché (souvent plus de dix-sept jours réels) devaient s’écouler entre l’annonce de l’élection et l’élection réelle. Pendant cette période (le trinundinum), les candidats ont interagi avec l’électorat et aucune loi n’a pu être proposée ou votée. En 98 av.J.-C., une loi a été adoptée (la lex Caecilia Didia) qui exigeait un intervalle similaire de trois jours de marché pour passer entre la proposition d’une loi et le vote sur cette loi. Lors des procès pénaux, le magistrat président de l’assemblée devait donner un avis (diem dicere) à l’accusé le premier jour de l’enquête (anquisito). À la fin de chaque journée, le magistrat devait remettre un autre avis à l’accusé (diem prodicere), qui l’informait de l’état d’avancement de l’enquête. Une fois l’enquête terminée, un intervalle de trois jours de marché devait s’écouler avant qu’un vote final puisse être pris en ce qui concerne la condamnation ou l’acquittement.
Une seule assemblée pouvait fonctionner à un moment donné, et toute session déjà en cours pouvait être dissoute si un magistrat ” rappelait ” (avocare) les électeurs. Outre le magistrat président, plusieurs magistrats supplémentaires étaient souvent présents pour agir en tant qu’assistants. Ils étaient disponibles pour aider à résoudre les différends de procédure et pour fournir un mécanisme par lequel les électeurs pouvaient faire appel des décisions du magistrat président. Il y avait aussi des officiels religieux (appelés Augures) présents ou sur appel, qui seraient disponibles pour aider à interpréter tout signe des dieux (présages), car les Romains croyaient que les dieux laissaient leur approbation ou leur désapprobation avec les actions proposées être connues. En outre, une recherche préliminaire de présages (auspices) a été menée par le magistrat président la veille de toute réunion. À plusieurs occasions connues, les magistrats présidents ont utilisé l’allégation de présages défavorables comme excuse pour suspendre une session qui ne se déroulait pas comme ils le souhaitaient.
Le jour du vote, les électeurs se sont d’abord réunis en Congrès pour débattre et faire campagne. Dans les Conventions, les électeurs n’étaient pas triés dans leurs Curiae. Les discours de citoyens privés n’ont été entendus que si la question à voter était une question législative ou judiciaire, et même alors, seulement si le citoyen a reçu l’autorisation du magistrat président. Si le but du vote final était une élection, aucun discours de citoyens privés n’était entendu et, à la place, les candidats au poste utilisaient la Convention pour faire campagne. Pendant la Convention, le projet de loi à voter a été lu à l’assemblée par un officier connu sous le nom de “Héraut”. Ensuite, l’ordre du vote devait être déterminé. Une urne a été apportée, et des lots ont été jetés pour déterminer l’ordre par lequel les Curiae devaient voter.
On a alors dit aux électeurs de rompre la Convention (“partez à vos groupes séparés “, ou discédites, quirites). Les électeurs se sont rassemblés derrière une zone clôturée et ont voté en plaçant un caillou ou un bulletin de vote écrit dans un bocal approprié. Les paniers (cistae) qui organisaient les votes étaient surveillés par des officiers spécifiques (les custodes), qui comptaient ensuite les bulletins de vote et rapportaient les résultats au magistrat président. La majorité des voix dans n’importe quelle Curie a décidé de la façon dont cette Curie a voté. Si le processus n’était pas terminé à la tombée de la nuit, les électeurs étaient renvoyés sans avoir pris de décision et le processus devait recommencer le lendemain.