Capturer l’effet du canyon urbain sur les concentrations de nombre de particules sur un grand réseau routier à l’aide d’outils d’analyse spatiale

Les canyons urbains augmentent les concentrations globales de pollution atmosphérique au niveau de la rue. Cependant, en raison de la difficulté de caractériser de telles caractéristiques géométriques sur une zone régionale, elles sont rarement incluses dans l’évaluation des expositions de la population. Cette étude combine des mesures de particules ultrafines (UFP) avec des techniques de régression de l’utilisation des terres afin de saisir les déterminants des concentrations de UFP près des routes tout en tenant compte spécifiquement des effets des canyons urbains. En utilisant la concentration moyenne d’UFP mesurée dans un ensemble de canyons urbains (plus de 1000 segments de route) comme variable dépendante, nous avons étudié les effets d’un certain nombre de descripteurs de canyon urbains (largeur, hauteur, contiguïté, végétation et classe de route) par une régression linéaire multivariée. Nos modèles sont ajustés aux effets de la météorologie. Les signes et les valeurs des coefficients de régression sont qualitativement cohérents avec ce qui est déjà connu sur les canyons urbains: l’augmentation de la hauteur du bâtiment (bheight = 0,004; IC à 95%: 0,001, 0,007) ainsi que la diminution de la largeur du canyon (bwidth = -0,007; IC à 95%: -0,012, -0,002) servent à aggraver la qualité de l’air dans celui-ci, tandis que l’augmentation de la couverture arborescente (btrees = -1,762; IC à 95%: -2,236, -1.289) améliore la qualité de l’air. Nous avons également observé que la différence des niveaux d’UFP des deux côtés du canyon augmentait avec l’augmentation de la largeur de la rue (bwidth = 0,113; IC à 95%: 0,061, 0.165), et avec une direction du vent plus perpendiculaire à la rue. Nous concluons qu’il est possible d’inclure les effets des canyons urbains dans le développement des surfaces exposées à la pollution atmosphérique, ce qui permet d’affiner l’évaluation de l’exposition de la population à la pollution atmosphérique dans les microenvironnements urbains.

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