Chambre des Comptes
Chambre des Comptes, en France sous l’ancien régime, cour souveraine chargée de traiter de nombreux aspects de l’administration financière du pays. À l’origine partie de la cour du roi (Parlement), elle a été créée en 1320 en tant que chambre séparée et indépendante. Structurellement, la cour était sur le modèle du Parlement, avec un premier président et de nombreux autres présidents, conseillers, auditeurs et procureurs (procureurs). Initialement tenues sur rendez-vous, les charges à la Chambre des Comptes étaient devenues au XVIe siècle à la fois héréditaires et vénales.
La Chambre des Comptes était plus qu’une simple juridiction financière ; elle avait diverses fonctions administratives et législatives concernant les comptes du roi et le domaine royal (les terres de la couronne). L’une de ses principales responsabilités était de conduire l’audit annuel des agents financiers du roi dans tout le pays, en particulier les huissiers de justice. Si les comptes d’un agent n’étaient pas équilibrés, il faisait l’objet d’un licenciement et d’une poursuite pour le remboursement des fonds manquants. Initialement, la Chambre des Comptes contrôlait toutes les finances du royaume. La Chambre a également été responsable d’une grande partie de la politique financière jusqu’à la fin du 15ème siècle, lorsque la Cour des Aides et le trésor central ont commencé à prendre en charge certaines fonctions de la Chambre, en particulier la fiscalité.
La Chambre des Comptes a également dirigé une grande partie de l’administration du domaine royal (les terres de la couronne). Il reçoit et des lettres recommandées d’appanage, terres données aux enfants royaux leur permettant d’avoir des revenus adaptés à leurs positions. La Chambre était également habilitée à enregistrer, ou à refuser d’enregistrer, les aliénations de terres domaniales et à se réunir sur les terres domaniales qui lui avaient été aliénées.
En tant que tribunal, la Chambre des Comptes traitait tous les litiges sur les comptes du roi. En ces matières, la Chambre des Comptes était la cour d’appel définitive, et seul le roi pouvait annuler ses décisions. Le statut de la cour dans les domaines financiers l’a mise en conflit avec le Parlement dès le 14ème siècle. Au 17ème siècle, le Grand Conseil a obtenu le droit d’annuler les décisions de la Chambre des Comptes. En 1807, la Chambre des Comptes est remplacée par la Cour des Comptes, qui continue d’être la cour des comptes dans la France moderne.