Constance II
Le troisième fils de Constantin Ier le Grand et de Fausta, Constance servit sous son père en tant que césar à partir de novembre. 8, 324, à sept. 9, 337. À la mort de Constantin le 22 mai 337, les troupes massacrent nombre de ses proches, dont le demi-frère de Constantin, Constance, consul en 335 et père du futur empereur Julien. Dans la lettre de Julien aux Athéniens (361), il accuse ouvertement Constance d’avoir assassiné son père. L’historien Eutropius estimait que le nouvel empereur avait “autorisé mais non ordonné” les meurtres. Constance divisa alors l’empire avec ses frères, prenant pour lui les provinces orientales (Thrace, Macédoine, Grèce, Asie et Égypte). Entre 338 et 350, il est engagé dans une guerre peu concluante mais extrêmement sanglante avec le roi perse Shāpūr II.
En 350, Constance retourne en Europe pour affronter deux usurpateurs. Vetranio, commandant des forces du Danube, avait pris le pouvoir à Illyricum (maintenant situé dans la partie occidentale de la péninsule balkanique); le reste de l’Europe a été saisi par l’officier barbare Magnentius, qui en 350 a exécuté Constans, le souverain à l’Ouest. À Naissus (aujourd’hui Niš, en Serbie), Constantius persuada Vetranio d’abdiquer, et le sept. Le 22 janvier 351, il écrasa Magnentius à Mursa (Osijek moderne, Croatie). Au cours de cette lutte, Constance nomma césar son cousin Gallus administrateur de l’Orient. Mais Gallus s’est avéré être un souverain despotique et, en 354, Constantius l’a rappelé et l’a fait exécuter. Après avoir fait campagne contre les tribus Sarmates, Suèves et Quadis sur le Danube en 357-358, Constance retourna à l’est pour combattre Shāpūr, qui avait renouvelé ses attaques sur la frontière orientale (359). En 361, Constantius est rappelé à l’Ouest par la révolte de Julien, son césar en Gaule depuis 355, mais tombe malade en chemin et meurt.
En tant que seul souverain après 353, Constance tenta de créer une unité religieuse dans l’empire sous le christianisme arien. Il a adopté des lois contre le paganisme, et l’historien Ammien Marcellin le dépeint comme profondément ému lors d’une visite à Rome en 356. Il exila deux fois (339, 356) l’influent évêque orthodoxe d’Alexandrie, mais l’unité religieuse qu’il recherchait fut de courte durée.