D’anciens rebelles des FARC défilent à Bogota pour des meurtres
02.11.2020
Environ 2 000 anciens rebelles des FARC se sont rassemblés à Bogota pour protester contre le meurtre d’ex-combattants. Quelque 236 anciens rebelles ont été tués depuis la signature d’un accord de paix en 2016 qui a mis fin à cinq décennies de conflit.
Des centaines d’anciens guérilleros des FARC démobilisés se sont rassemblés dimanche sur la place Bolivar de la capitale colombienne pour réclamer la mise en œuvre d’un accord de paix de 2016 et la fin des assassinats d’ex-combattants qui ont déposé les armes.
Environ 2 000 anciens membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont défilé à Bogota en provenance de différentes régions du pays, brandissant des drapeaux blancs et colombiens.
La marche a commencé dans la ville méridionale de Mesetas, à quelque 200 kilomètres (125 miles) de là, le 21 octobre, après le meurtre de deux ex-combattants locaux des FARC.
La délégation demande de rencontrer le président Ivan Duque pour l’exhorter à cesser les violences qui ont coûté la vie à 236 anciens rebelles depuis la signature d’un accord de paix historique avec le gouvernement colombien il y a quatre ans.
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Ces meurtres ont été considérés comme un obstacle majeur à la mise en œuvre de l’accord qui a mis fin au rôle du groupe dans un conflit qui a duré plus de cinq décennies et fait plus de 260 000 morts.
“Nous avons déposé les armes en croyant aux promesses de l’Etat, mais à ce jour, 236 de nos camarades ont été tués dans différentes parties du pays”, a déclaré le sénateur Carlos Antonio Lozada de la Force Commune Alternative Révolutionnaire, le parti politique créé après l’accord de paix qui a conservé l’acronyme FARC du groupe rebelle.
L’ONU a également fait part de ses préoccupations au sujet des meurtres.
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Après son arrivée au pouvoir en 2018, Duque a promis de modifier l’accord conclu par son prédécesseur, Juan Manuel Santos. Il a jugé l’accord trop clément à l’égard des ex-rebelles accusés d’atrocités. Le Congrès a cependant rejeté cette décision.
Le gouvernement Duque se dit attaché à l’accord et a blâmé les dissidents des FARC qui ont rejeté l’accord de 2016 ainsi que les organisations de trafic de drogue pour les meurtres de l’ancienne guérilla.
dvv/nm (AFP, EFE, Reuters)