Diplopundit
Publié à 2h51 HAE
Ken Taylor, l’ancien ambassadeur du Canada à Téhéran connu pour son rôle dans la crise des otages en Iran, est décédé, a rapporté CBC News jeudi. Il avait 81 ans. Nous avons déjà blogué sur l’ambassadeur Taylor lorsque le film “Argo” est sorti pour la première fois. En 1980, il a reçu la Médaille d’or du Congrès des États-Unis. Voici un extrait des propos du président Reagan le 16 juin 1981 lors de la remise de la Médaille d’or du Congrès à l’ancien ambassadeur du Canada en Iran.
Nous honorons aujourd’hui un autre acte de courage, celui-ci avec une fin plus heureuse où le courage et l’ingéniosité ont été récompensés par le succès après 79 jours. J’aimerais esquisser brièvement les événements de ces 79 jours, pour décrire non seulement le courage de l’ambassadeur Taylor, mais aussi la contribution de tout le personnel de l’Ambassade du Canada à Téhéran et du gouvernement canadien à Ottawa.
Quatre jours après l’assaut de l’Ambassade américaine, l’Ambassadeur Taylor a reçu un appel de cinq Américains qui s’étaient échappés de l’Ambassade lorsqu’elle a été envahie. Ils se cachaient, mais ils avaient peur d’être bientôt découverts et capturés. L’ambassadeur Taylor a immédiatement recommandé à son gouvernement à Ottawa de mettre les Américains à l’abri. Sans aucune hésitation, le gouvernement canadien a accordé la permission. Deux jours plus tard, les Américains sont emmenés à la résidence de l’ambassadeur Taylor et à celle d’une autre famille de l’Ambassade canadienne, les John Sheardowns. Deux semaines plus tard, un autre Américain a rejoint ses cinq compatriotes. Pendant 79 jours, ils y ont vécu en se faisant passer pour des visiteurs. Je comprends qu’ils sont les joueurs de Scrabble les mieux lus et les plus qualifiés de toute l’Amérique du Nord.
Il y a eu plusieurs moments de tension dans les semaines qui ont suivi. À un moment donné, un article était imminent dans un journal de Montréal qui aurait révélé l’histoire des Américains protégés. Dans une admirable démonstration de responsabilité, le journaliste qui avait écrit l’article a accepté de le retirer de la publication. Cependant, à partir de cet article, et plus immédiatement d’un appel téléphonique anonyme à la résidence des Taylor demandant de parler à deux des évadés, l’Ambassadeur Taylor savait que les chances que ses invités soient découverts étaient élevées.
À ce stade, le gouvernement canadien à Ottawa et l’ambassade ont commencé les préparatifs ingénieux d’une évasion. Le gouvernement canadien a accepté de délivrer des passeports fictifs aux Américains. Le personnel de l’Ambassade du Canada a commencé à effectuer des vols à destination et en provenance de Téhéran afin d’établir un schéma de voyage et d’apprendre les procédures aéroportuaires.
Enfin, le 28 janvier 1980, les Américains ont emballé les sacs qui leur ont été donnés par leurs hôtes canadiens avec les vêtements qui leur ont également été donnés. En utilisant leur passeport canadien, ils ont quitté le pays en avion. L’Ambassadeur Taylor et trois autres membres de son personnel les ont vus et se sont ensuite quittés. Même ce bref aperçu de ces 79 jours souligne à quel point c’était un effort d’équipe.
Le ministère canadien des Affaires extérieures à Ottawa et le Cabinet canadien ont réagi avec rapidité et détermination pour aider un allié. L’Ambassadeur Towe est ici aujourd’hui pour représenter le gouvernement canadien. Le Département d’État américain est représenté aujourd’hui par l’Ambassadeur Stoessel, et d’autres personnes qui travaillaient au Département d’État pendant la crise ont joué un rôle avec discrétion et compétence. Et voici également aujourd’hui le représentant Daniel Akaka, le parrain, et plusieurs de ses coparrainants, de la législation qui a abouti à la médaille d’or que je vais présenter aujourd’hui.
Sont également présents aujourd’hui Lee Schatz, l’un des six que les Taylors ont secourus, ainsi que Bruce Laingen et Victor Tomseth, qui ont dû attendre un peu plus longtemps avant de pouvoir rentrer chez eux.
Mme. Taylor est ici avec son mari et a été directement impliquée avec lui dans cet acte. Elle partageait les risques. Elle a fait une grande partie du travail. C’est à sa résidence que plusieurs Américains séjournaient réellement. Et, enfin, c’est mon grand honneur de remettre la médaille à Kenneth Taylor dont la vaillance, l’ingéniosité et les nerfs solides ont rendu possible ce chapitre heureux de l’agonie de ces 444 jours de crise des otages.
Major Kline. La médaille est inscrite par un acte du Congrès du 6 mars 1980. Entre amis, reconnaissance pour l’effort noble et héroïque qui a permis d’héberger six diplomates américains et de retourner en Amérique en toute sécurité. Merci, Canada.”
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Un vrai héros américain Canadian qui se trouvait être canadien. https://t.co/53O5qmpcat — AllThingsHLS (@AllThingsHLS) Octobre 15, 2015
# RUPTURE: Ken Taylor, diplomate canadien salué comme un héros après la crise des otages de #Iran en 1979, est décédé à 81 ans. http://t.co/vjEArsfcJd
— Nouvelles de CBC (@CBCNews) Octobre 15, 2015
1/2 Le MAECD déplore la perte de #KenTaylor qui a dépassé les limites de son devoir pendant la crise des otages en Iran http://t.co/wN7YTvk4SD — Politique étrangère du MAECD (@CanadaFP) Octobre 15, 2015
NOUS sommes éternellement reconnaissants à Amb Taylor pour son rôle dans le retour en toute sécurité des Américains pendant la crise des otages en Iran. http://t.co/wsZV3zDiTC
— Bruce A. Heyman (@BruceAHeyman) Octobre 15, 2015
Attristé par le décès de Ken Taylor, qui a protégé 6 Américains en Iran en 1979. Courage pur – la profondeur soulignée de l’amitié entre NOUS et #Canada. — John Kerry (@JohnKerry) Octobre 16, 2015
À la mémoire du regretté diplomate canadien Ken Taylor, le documentaire OUR MAN IN TEHRAN (2013). Recommandé. https://t.co/FVhrrMM19G
— Sean Walters (@sean_write) Octobre 15, 2015
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