Fondation pour la maladie Cœliaque
Un membre du Conseil consultatif médical de CDF, Peter Green, MD, a récemment étudié la relation entre la maladie cœliaque (MC) et la neuropathie, ainsi que les connaissances expertes des médecins Thawani, Brannagan, Lebwohl et Ludviggson. La neuropathie est une affection qui affaiblit les cellules nerveuses et inhibe la fonction nerveuse normale. Nos nerfs sont utilisés pour communiquer avec le cerveau et envoyer des messages ou des signaux dans tout le corps.1 La neuropathie peut affecter différents types de nerfs et est associée à plusieurs maladies auto-immunes, y compris la maladie coeliaque.
Selon l’étude réalisée entre octobre 2006 et février 2008, la maladie cœliaque et la neuropathie étaient mutuellement associées. Cette étude a suivi 28 232 patients après un diagnostic de maladie coeliaque vérifié par biopsie. La validation de leur diagnostic de CD a été confirmée avec trois échantillons de tissus démontrant une atrophie villeuse (Marsh 3), ce qui indique des villosités endommagées dans l’intestin grêle et indique une maladie coeliaque.2 Patients ne présentaient pas de symptômes neuropathiques au moment du diagnostic.
Les rapports de risque (HRs) – une mesure d’un événement survenant dans un cas expérimental par rapport à un cas contrôlé – de neuropathie ont été identifiés et mesurés à l’aide d’une analyse statistique afin d’identifier clairement le risque accru de neuropathie chez les patients atteints de CD.3 Des études distinctes ont également été menées pour examiner d’autres facteurs qui augmentent le risque de neuropathie d’un patient atteint de CD. Par exemple, les rapports de cotes (OU) des patients atteints de neuropathie avant leur diagnostic de CD ont été pris en compte afin de déterminer la probabilité de développer la maladie cœliaque.4
Neuropathie et ses facteurs de risque
Au cours de l’étude, plusieurs facteurs qui augmentent le risque de neuropathie ont été identifiés et classés afin d’obtenir une étude précise de la neuropathie après le diagnostic de CD. Ces facteurs comprennent le diabète sucré de type 1, une maladie thyroïdienne auto-immune, des troubles rhumatismaux, une carence en vitamines, une anémie pernicieuse et une consommation excessive d’alcool.5
Des troubles tels que le diabète de type 1, la maladie thyroïdienne auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé et le syndrome de Sjögren sont liés à la fois à la neuropathie et à la CD.5 Au cours de l’étude, les résultats ont été ajustés autour de ces troubles pour analyser le facteur de risque de neuropathie chez les patients atteints de MC moins l’influence de ces troubles.
La neuropathie est la plus fréquente chez les patientes atteintes de CD
Après avoir suivi les patientes pendant en moyenne 10 ans après un diagnostic de CD, la majorité des patients qui ont souffert d’une neuropathie ultérieure étaient, en moyenne, des femmes de 29 ans. Cependant, le sexe et l’âge au diagnostic de la CD ne rendent pas une personne plus sujette à la neuropathie. Les facteurs qui augmentent la probabilité de neuropathie, tels que le diabète de type 1 et la carence en vitamines, n’ont pas joué un rôle significatif lors de l’estimation du risque de neuropathie après un diagnostic de CD. Les chercheurs ont constaté que la neuropathie est la plus importante cinq ans après le diagnostic. Les trois principaux types de neuropathie observés chez les patients atteints de CD comprennent: la neuropathie démyélinisante inflammatoire chronique, la neuropathie autonome et le multiplex de mononévrite. En revanche, aucune neuropathie inflammatoire démyélinisante aiguë n’a été notée chez aucun patient.2
Demandez à votre médecin Aujourd’hui
Le diagnostic de neuropathie survient le plus souvent après le diagnostic de CD, car les médecins sont conscients de la forte corrélation. Un régime sans gluten n’empêche pas le développement de la neuropathie, mais ralentit la progression des symptômes neuropathiques. L’association entre les deux conditions peut être due à des carences en nutriments, comme un manque de vitamine B12. Cependant, cela n’a pas été prouvé, car plusieurs études ont identifié des patients atteints de CD atteints de neuropathie ultérieure qui ne présentent pas de carence en vitamines. Pour cette raison, il est recommandé que les recherches futures utilisent des études électrophysiologiques pour en savoir plus sur la relation entre la CD et la neuropathie. L’analyse électrophysiologique aide les médecins à identifier différents types de neuropathies en distinguant et en identifiant des modèles de fibres spécifiques.6
Ressources
1Vinik, A. (2002). Neuropathie: Nouveaux Concepts d’Évaluation et de Traitement. Journal médical du Sud, 95 (1), 21-23.
2Lebwohl, B., Murray, J., Rubio-Tapia, A., Green, P., & Ludvigsson, J. (2014). Prédicteurs de l’Atrophie Villeuse persistante dans la maladie Cœliaque. Pharmacologie alimentaire & Thérapeutique, 39 (5), 488-495.
3Spruance, S. L., Reid, J. E., Grace, M., & Samore, M. (2004). Hazard Ratio dans les essais cliniques. Agents antimicrobiens et chimiothérapie, 48 (8), 2787-2792. doi: 10.1128/AAC.48.8.2787- 2792.2004
4Szumilas, M. (2010). Expliquer les Rapports de Cotes. Journal de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 19(3), 227-229.
5Thawani, S., Brannagan, T., Lebwohl, B., Green, P., & Ludvigsson, J. (2015). Risque de Neuropathie Chez 28 232 Patients Atteints De Maladie Coeliaque Vérifiée Par Biopsie. doi: 10.1001 / jamaneurol.2015.0475
6Krarup, C. (2003). Une mise à jour sur les études électrophysiologiques en neuropathie. Opinion actuelle dans Neurology, 16 (5), 603-612.