La circumduction de la hanche n’est pas une compensation pour un angle de flexion réduit du genou pendant la démarche
On a longtemps considéré que l’abduction de la hanche compense l’angle de flexion réduit du genou en phase d’oscillation, en particulier dans ceux qui suivent un AVC. Cependant, il existe d’autres mouvements compensatoires tels que l’obliquité pelvienne (randonnée des hanches) qui pourraient également être utilisés pour faciliter le dégagement des pieds avec une plus grande efficacité énergétique. Nos travaux antérieurs suggéraient que l’abduction de la hanche pourrait ne pas être une compensation pour une flexion réduite du genou après un AVC. Une étude précédente a appliqué une assistance robotique à la flexion du genou chez des personnes ayant une démarche de genou raide (SKG) post-AVC pendant la pré-balançoire, constatant une abduction accrue malgré une flexion du genou et un dégagement des orteils améliorés. Ainsi, notre hypothèse était que l’abduction de la hanche n’est pas une compensation pour une flexion réduite du genou. Nous avons simulé la cinématique du SKG post-AVC sur des individus intacts avec trois facteurs: une orthèse de genou pour réduire la flexion du genou, une orthèse cheville-pied couramment portée par les post-AVC, et des vitesses de démarche adaptées. Nous avons comparé les mesures spatio-temporelles et la cinématique entre les facteurs expérimentaux au sein de contrôles sains et avec une cohorte de personnes atteintes de SKG post-AVC enregistrée précédemment. Nous nous sommes concentrés sur les mouvements plan frontaux de la hanche et du bassin comme mécanismes compensatoires possibles. Nous avons observé que, quelle que soit la vitesse de la démarche, la restriction de flexion du genou augmentait l’obliquité pelvienne (2,8 °, p < 0,01) par rapport à la marche sans restriction (1,5 °, p < 0,01), mais similaire à la marche sans restriction (3.4°). Cependant, les personnes ayant une SKG post-AVC présentaient une abduction de la hanche plus importante (8,2 °) que les personnes non altérées avec une flexion restreinte du genou (4,2 °, p < 0,05). Ces résultats montrent que l’obliquité pelvienne, et non l’abduction de la hanche, compense la réduction de l’angle de flexion du genou. Ainsi, d’autres facteurs, éventuellement neuronaux, facilitent l’abduction exagérée de la hanche observée dans le SKG post-AVC.