MIT Press
Une proposition équilibrée qui protège à la fois l’accès d’un patient aux soins et la capacité d’un médecin à refuser de fournir certains services pour des raisons de conscience.
Les médecins aux États-Unis qui refusent d’effectuer une variété de services médicaux légalement autorisés en raison de leurs propres objections morales sont souvent protégés par des “clauses de conscience.”Ces lois, sur les livres dans presque tous les États depuis la légalisation de l’avortement par Roe v. Wade, protège les médecins et autres professionnels de la santé des conséquences potentielles d’un refus telles que la responsabilité et le licenciement. Alors que certains louent les clauses de conscience comme protégeant des libertés importantes, les opposants, soucieux de l’accès des patients aux soins, soutiennent que les refus professionnels ne devraient être tolérés que lorsqu’ils sont fondés sur des motifs médicaux valables. Dans Conflicts of Conscience in Health Care, Holly Fernandez Lynch trouve un moyen de contourner la rhétorique polarisante associée à cette question en proposant un compromis qui protège à la fois l’accès d’un patient aux soins et la capacité d’un médecin à refuser. Cet accent mis sur le compromis est crucial, car les nouvelles utilisations de la technologie médicale élargissent la controverse au-delà de l’avortement et de la contraception pour atteindre un nombre croissant de médecins et de patients. Lynch soutient que l’appariement médecin-patient sur la base de valeurs morales personnelles éliminerait, ou du moins minimiserait, de nombreux conflits de conscience, et suggère que les conseils d’octroi de licences d’État facilitent cet objectif. Les commissions de délivrance des permis seraient chargées d’équilibrer les intérêts des médecins et des patients en veillant à ce qu’un nombre suffisant de médecins consentants de sorte qu’aucun refus de médecin ne laisse un patient entièrement sans accès aux services médicaux souhaités. Cette solution proposée, soutient Lynch, tient compte des libertés des patients tout en laissant une place importante dans la profession aux personnes qui trouvent que certaines des capacités de la technologie médicale sont éthiquement répréhensibles.