Rejets concurrentiels et effets de surface

Une situation courante observée dans les habitats fragmentés est que les densités d’espèces diminuent au sein de fragments plus petits. Certaines espèces, cependant, montrent une tendance inverse. Nous soutenons que le relâchement de la concurrence entre un concurrent fort et un concurrent faible est une explication plausible de ces différentes sensibilités à la réduction de la superficie. Nous fournissons un modèle quantitatif pour la libération compétitive causée par la limitation de l’habitat, uniquement basé sur l’équilibre de la diffusion et de la croissance de l’espèce. Nous montrons que dans les petites parcelles d’habitat, la densité du concurrent le plus fort diminue, contrairement au concurrent le plus faible qui, dans une certaine aire de répartition, voit sa densité augmenter. Nous examinons les données de terrain d’une expérience écologique en Amazonie (BDFFP) qui a mesuré les densités de deux rongeurs amazoniens qui ont montré une sensibilité opposée à la réduction de la surface et nous soutenons que notre modèle explique les observations avec précision. Cela implique que (i) la réduction de la superficie est un facteur important déterminant les densités des espèces dans les parcelles d’habitat, indépendamment des considérations sur la dégradation ou les effets de bordure et (ii) que les interactions entre les espèces doivent être prises en compte pour expliquer la sensibilité à la taille des parcelles dans les communautés écologiques. Nous discutons également d’explications alternatives, telles que la libération des prédateurs et les effets dus à un isolement imparfait. De plus, nous soulignons la simplicité conceptuelle et mathématique de notre modèle, qui explique néanmoins un phénomène encore mal compris.

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