Soins primaires axés sur la communauté (COPC) à McGill
- Un mélange d’approches de santé publique et de soins de santé primaires qui vise à améliorer la santé des individus et des populations
- Qu’est-ce que le COPC?
- Pourquoi avons-nous besoin d’une approche COPC à McGill?
- Former les agents de santé de première ligne pour s’attaquer aux causes sociales des problèmes de santé
- Contactez-nous
Un mélange d’approches de santé publique et de soins de santé primaires qui vise à améliorer la santé des individus et des populations
Résidents, infirmières, médecins et membres de groupes communautaires à la
Orientation communautaire annuelle 2012 à Côte des Neiges
Qu’est-ce que le COPC?
Les soins primaires axés sur la communauté (COPC) ont été définis comme “un processus continu par lequel les soins primaires sont fournis à une communauté définie sur la base de ses besoins de santé évalués grâce à l’intégration planifiée des pratiques de santé publique à la prestation de services de soins primaires.”1 Ainsi, au-delà du traitement des problèmes de santé qui se présentent à la clinique, la COPC implique une meilleure compréhension des besoins de santé de la population locale comme base pour les interventions planifiées et les programmes de sensibilisation. Cela peut être plus facile à faire dans les zones rurales où la population est relativement faible et bien circonscrite. Cependant, il est tout aussi important, sinon plus, dans les grandes zones urbaines où les travailleurs de la santé primaire ne sont pas aussi profondément ancrés dans les communautés qu’ils desservent.
Pourquoi avons-nous besoin d’une approche COPC à McGill?
Les 3 sites d’enseignement urbains du programme de résidence en médecine familiale de McGill sont situés dans le quartier appelé Côte des Neiges. Cette région de Montréal est bien connue comme l’une des communautés les plus diversifiées culturellement et linguistiquement au Canada avec des représentants de plus de 75 groupes ethniques différents. Près des deux tiers des habitants de Côte des Neiges sont des immigrants, avec un taux croissant de nouveaux arrivants chaque année. Peut-être contrairement à la croyance populaire, il y a un effet d’immigrant sain selon lequel la plupart des nouveaux immigrants au Canada sont en fait en meilleure santé que la population moyenne.2 Cependant, avec le temps, et en fonction de l’intégration et de l’adaptation à leur nouvel environnement, ces avantages pour la santé peuvent rapidement se détériorer. Les membres de la communauté sont aux prises avec une série de problèmes allant du chômage et de l’insécurité alimentaire (c’est-à-dire ne pas avoir assez à manger) à l’isolement social et aux mauvaises conditions de logement. Les agents de santé de première ligne doivent donc identifier et traiter les causes sociales de la mauvaise santé et s’associer à des groupes communautaires locaux pour améliorer la santé de leurs patients et de l’ensemble de la communauté.4
Les inégalités en matière de santé sont omniprésentes dans le monde. Même à travers l’île de Montréal, il existe un gradient d’espérance de vie selon le statut socio-économique selon lequel les personnes vivant dans les régions les plus riches de Montréal vivent jusqu’à 10 ans de plus que les personnes vivant dans les régions les plus défavorisées de Montréal.5 La lutte contre les iniquités en santé nécessite des politiques publiques saines, une action intersectorielle et des approches pangouvernementales,6 cependant, les professionnels de la santé primaire peuvent faire plus que simplement ” mettre des bandaids “.”En effet, les modèles de soins locaux peuvent faire une différence dans la réduction des inégalités de santé, en particulier lorsqu’ils tentent de s’attaquer aux causes profondes de la morbidité et de la mortalité, en plus de traiter la maladie.7 De plus, il existe de nombreuses possibilités de plaidoyer accru de la part des professionnels des soins de santé primaires qui sont en contact régulier avec les effets sur la santé et les souffrances humaines causées par ces iniquités lorsqu’ils travaillent en première ligne. Avec le lancement du récent Rapport sur la santé dans le monde 2008 sur la revitalisation des soins de santé primaires8 ainsi que les récentes réformes du système de santé provincial qui favorisent une approche axée sur la santé de la population, on constate un regain d’intérêt pour la CCP et des liens plus étroits entre les soins de santé primaires et la santé publique pour répondre aux besoins de la population et réduire les inégalités en matière de santé.9
1. Mullan F, Epstein L. Soins primaires axés sur la communauté: Nouvelle pertinence dans un Monde en mutation. Journal américain de santé publique 2002; 92 (11): 1748-1755.
2. McDonald JT, Kennedy S. Aperçu de ” l’effet sur la santé des immigrants ” : état de santé et utilisation des services de santé des immigrants au Canada. Sciences sociales & Médecine 2004; 59 (8): 1613-1627.
3. Commission des Déterminants sociaux de la santé. Combler l’écart en une génération : L’équité en santé par l’action sur les déterminants sociaux de la santé. Genève: Organisation mondiale de la Santé, 2008.
4. Andermann A. S’attaquer aux causes sociales d’une mauvaise santé fait partie intégrante de la pratique d’une bonne médecine. JAMC 2011; 183(18):2196.
5. Inégalités sociales de santé: Rapport annuel 1998 sur la santé de la population. Direction de la santé publique de Montréal-Centre. Juin 1998, 84 pages.
6. Le Blanc MF, Raynault MF, Lessard R. Inégalités sociales en santé à Montréal : Rapport 2011 du Directeur de la Santé publique. Montréal : Direction de santé publique, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, 2011.
7. Geiger HJ. Soins primaires axés sur la communauté : une voie vers le développement communautaire. Je suis la Santé publique. 2002;92:1713–1716.
8. Van Lerberghe W, Evans T, Rasanathan K, Mechbal A, Andermann A, Evans D et Al. Rapport sur la santé dans le monde 2008. Soins de santé primaires : Plus que jamais. Genève: Organisation mondiale de la Santé, 2008.
9. Harvey B. La question de la santé publique. Médecin de famille canadien 2009; 55:1057.
10. Gofin J. Sur “Une pratique de la médecine sociale” par Sidney et Emily Kark.Médecine sociale 2006; 1 (2): 107-115.
Contactez-nous
susan.ferreira ssss.gouv.qc.ca (Mme Susan Ferreira), St Mary’s FMC Teaching Office
anne.andermann mail.mcgill.ca (Dre Anne Andermann), Présidente/directrice, Comité de la COPC