Théorie des Ressources Cognitives
Au début des années 1990, le modèle original de Fiedler a été re-conceptualisé par Fiedler et son associé Joe Garcia, en tant que Théorie des Ressources Cognitives. Dans ce modèle, l’accent a été mis sur le rôle du stress en tant que forme de défavorisation situationnelle et sur la façon dont l’intelligence et l’expérience d’un leader influencent sa réaction au stress.
Qu’entend-on par cognition ?
La cognition est l’action mentale ou le processus d’acquisition de connaissances et de compréhension par la pensée, l’expérience et les sens. De bons exemples de cognition sont l’apprentissage et notre capacité à raisonner par la logique. Les processus cognitifs utilisent les connaissances existantes et génèrent de nouvelles connaissances. Les processus cognitifs sont analysés sous différents angles dans différents contextes tels que la psychiatrie, la psychologie, l’éducation, la philosophie et l’informatique.
Théorie des ressources cognitives du Leadership
Le modèle de contingence développé par Fiedler a été critiqué pour son manque de flexibilité et également pour la précision de l’échelle LPC. Fiedler a ensuite développé la Théorie des Ressources cognitives (CRT) qui prend en compte la personnalité du leader, le degré de stress situationnel et les relations groupe-leader.
L’hypothèse derrière cette théorie est que le stress a un impact sur la capacité de prendre des décisions. C’est l’ennemi de la rationalité et un dirigeant ne peut pas penser de manière logique et analytique s’il est soumis à un niveau de stress élevé. Selon cette proposition, l’importance de l’intelligence et de l’expérience d’un leader pour l’efficacité diffère dans les situations de stress faible et élevé.
Fiedler et Gracia affirment que la capacité intellectuelle d’un leader est en corrélation positive avec la performance sous faible stress mais négativement sous un stress élevé. Et inversement, l’expérience d’un leader est corrélée négativement avec la performance sous faible contrainte mais positivement sous forte contrainte.
Ainsi, selon Fiedler et Gracia, le niveau de stress dans une situation détermine si l’intelligence ou l’expérience d’un individu contribuera à la performance du leadership.
Prédictions de la Théorie des Ressources cognitives
La théorie des Ressources cognitives prédit que les capacités et l’intelligence du leader ne peuvent aider à la réussite organisationnelle que lorsque les leaders adoptent un style de leadership directif, que la situation est sans stress, que les membres du groupe sont solidaires et que la tâche nécessite une intelligence élevée. Ces attributs sont discutés ci-dessous :
1. Approche directive
Lorsqu’un leader est meilleur en capacités cognitives comme l’intelligence, la planification et la prise de décision, il doit suivre une approche directive pour améliorer la performance globale de l’équipe. Il doit communiquer au groupe ce qu’il doit faire, pour s’assurer que ses plans et ses décisions sont mis en œuvre, améliorant ainsi la performance globale du groupe.
Lorsque le groupe et les personnes du groupe sont meilleurs que le leader en capacités cognitives, le leader doit alors choisir une approche non directive. Il devrait chercher des idées auprès du groupe et identifier la meilleure approche / idée et aller de l’avant avec la même chose.
La capacité cognitive d’un leader ne contribue à la performance de l’équipe que lorsque le leader utilise le style de leadership directif.
2. Impact du stress
Le stress a une relation directe avec l’intelligence et la qualité de la décision.
Lorsqu’il y a un faible stress, l’intelligence est pleinement fonctionnelle et apporte une contribution optimale.
Lorsqu’il y a un stress élevé, l’intelligence naturelle ne fait aucune différence, mais peut également avoir un effet négatif.
3. Membres du groupe de soutien
Les capacités d’un leader ne contribueront à la performance du groupe que lorsque les membres du groupe soutiennent le leader et ses objectifs. Dans une telle situation, les directives du leader peuvent être facilement suivies et mises en œuvre.
4. Tâches exigeantes sur le plan cognitif
Les capacités intellectuelles et l’intelligence du leader ne peuvent être utilisées efficacement que dans des tâches difficiles et exigeantes sur le plan cognitif.