Transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes par voie orale | Infections sexuellement transmissibles
Bien que le risque de transmission par voie orale pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) soit faible, des écarts subsistent entre les résultats de l’étude et il existe une incertitude quant au degré exact de risque.1
Entre juillet 2001 et septembre 2003, un total de 4 150 HARSAH ont reçu un nouveau diagnostic d’infection à VIH en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord et ont été signalés au Centre de surveillance des maladies transmissibles de Londres. Les rapports pour 1359 cas reçus au cours de cette période incluaient la question “Le patient se croit-il infecté par le sexe oral?”Les 2791 cas restants n’avaient que des rapports de laboratoire ou des formulaires de rapport de clinicien antérieurs où cette question n’avait pas été posée.
La question sur le sexe oral a reçu une réponse pour 688 (50,6%) des 1359 cas, dont pour 625 (90,8%) la réponse était non et oui pour 63 (9,2 %) cas. Dans 671 cas, cette information n’a pas été consignée, même si la question figurait sur le formulaire.
Les 63 cas où le patient croyait avoir été infecté par le VIH par voie orale ont fait l’objet d’une enquête plus approfondie lors d’une discussion avec le clinicien ou le fournisseur de soins de santé. D’après ces discussions ultérieures au cours du suivi, 27 (42,8%) cas auraient été infectés par des rapports anaux non protégés. Sur les 36 cas restants, 16 (2,3%) ont déclaré avoir eu uniquement des relations sexuelles orales comme risque de contracter le VIH, 20 (2,9%) cas signalant toujours des relations sexuelles anales protégées mais des relations sexuelles orales non protégées. Les antécédents de tests négatifs antérieurs et le statut VIH des partenaires ont été pris en compte lors de la discussion avec les cliniciens ou les fournisseurs de soins de santé sur le risque potentiel de VIH.
Il est difficile de quantifier les risques liés aux rapports sexuels oraux, ce qui pourrait constituer un obstacle à la précision1–3; aucune de ces personnes n’a été réinterrogée pour cette étude et le risque a été évalué uniquement par un clinicien et un examen des notes. Il peut y avoir des difficultés de rappel entourant l’utilisation du préservatif, y compris si elles ont été utilisées, ou si elles ont été utilisées, se détachant ou se fendant, ou un bref contact anal-pénien qui n’a pas été considéré comme pertinent ou dont on ne se souvient pas. De plus, il y avait peu d’informations sur l’éjaculation ou sur les ruptures de la muqueuse buccale. Cependant, 16 cas n’ont signalé aucun rapport sexuel anal et 20 cas ont signalé uniquement des rapports sexuels anaux protégés et des rapports oraux non protégés. Au total, cela représente 5,2 % des rapports de HARSAH auxquels la question a reçu une réponse. Nous sommes conscients que, pour la moitié, la question n’a pas reçu de réponse, et si nous classions ces rapports comme non infectés par le sexe oral, alors 2,6% (36 sur 1359) étaient probablement infectés par cette voie. L’indication donnée par ces données de surveillance britanniques est que le sexe oral comporte un risque faible mais réel.