Concept de Documentation contemporaine dans les Prix de Transfert

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Documentation contemporaine désigne les renseignements, les dossiers et les autres documents qui existent ou qui ont vu le jour au moment où le contribuable élabore ou met en œuvre un arrangement qui pourrait soulever des problèmes de prix de transfert. Il est important que les documents sur lesquels l’évaluateur se fonde pour établir le prix sans lien de dépendance soient ceux qui étaient disponibles au moment de la conclusion de l’opération entre les parties ou au plus tard au moment où l’analyse a été effectuée et non créés par la suite. En Inde, le règlement prévoit que les documents doivent exister au plus tard à la date d’échéance du dépôt du formulaire 3CEB doit être soumis avec la déclaration de revenus qui contient les détails des transactions internationales, le prix de transfert selon les livres et le prix sans lien de dépendance calculé selon les méthodes choisies par le contribuable. Les documents qui ont été utilisés pour calculer le prix sans lien de dépendance ou pour comparer les transactions devraient être disponibles à cette date.

Le concept de documentation contemporaine est utilisé dans la réglementation des prix de transfert de nombreux pays. L’alinéa 4) de la règle 10D prévoit que les informations et documents doivent, dans la mesure du possible, être contemporains et disponibles au plus tard à la date spécifiée, qui est la date d’échéance de la déclaration de revenus. Les mots ” dans la mesure du possible ” utilisés dans la règle signifient qu’à moins de circonstances exceptionnelles, la documentation ne peut être créée à une date ultérieure disponible à des fins de preuve. Par exemple, si le contribuable se fonde sur les termes et conditions d’un contrat de prestation de services, le contrat doit être conclu lorsque la transaction est effectuée ou avant la date d’échéance de la déclaration. Tout accord conclu pour soutenir la transaction après la date d’échéance, même s’il prend effet à partir d’une date antérieure, ne peut être considéré comme une documentation contemporaine. La documentation contemporaine peut être sous forme de livres, de dossiers, d’études, de budgets, de plans, etc.

Certains pays comme l’Espagne et le Royaume-Uni suivent les directives de l’OCDE. Le paragraphe 5.15 des lignes directrices de l’OCDE de 2010 prévoit que les administrateurs fiscaux devraient limiter la quantité de renseignements demandés au moment de la production de la déclaration de revenus. Cette règle recommande donc également l’existence de documents jusqu’à la date de production des déclarations de revenus.

L’obligation de conserver et de conserver des données contemporaines peut parfois donner lieu à des problèmes qui échappent au contrôle du contribuable. Les informations et les données relatives à des transactions comparables non contrôlées peuvent ne pas toujours être disponibles dans le domaine public jusqu’à la date spécifiée par la loi. Mais ces données seraient à la disposition des autorités fiscales au moment de l’évaluation ou de l’audit des prix de transfert. Dans une telle situation, il peut être difficile pour le contribuable de se conformer à l’obligation légale de conserver des documents contemporains à une date spécifiée. Le conseil devrait donc publier des lignes directrices prévoyant des conditions pour assouplir les règles de conservation de la documentation contemporaine.

Conformément à la disposition de la sous-règle (4) de la règle 10D lorsqu’une transaction internationale continue d’avoir des effets sur plus d’une année précédente, il n’est pas nécessaire de conserver de nouveaux documents pour chaque année, à moins qu’il n’y ait un changement important dans la nature des conditions de la transaction internationale. Cette disposition fait exception à la règle générale selon laquelle l’évaluateur doit avoir des documents et un dossier de transaction internationale contemporains pour établir le prix sans lien de dépendance. Les nouveaux documents ne sont pas considérés comme nécessaires en cas de même transaction.

Cette question a été examinée par le Tribunal de Delhi dans l’affaire Airtech (P) Ltd. Contre Dy. CIT. L’évaluateur exerçant une activité de fabrication de meubles design a fourni des biens de 30,24 crores INR à sa filiale au Royaume-Uni. Le prix de transfert des marchandises dans les livres a été comptabilisé selon la méthode du coût majoré. Au cours de la procédure d’évaluation, on a demandé à la personne évaluée de fournir les renseignements et les documents prescrits au paragraphe 92D(1) et au rapport d’étude sur les prix de transfert pour étayer l’allégation selon laquelle les transactions internationales ont été effectuées à un prix sans lien de dépendance. L’évaluateur n’a pas fourni de pièces justificatives ou de rapport d’étude sur les prix de transfert car, à son avis, ces documents n’étaient pas nécessaires lorsqu’il existait un contrat à long terme pour la fourniture de marchandises par voie d’exportation au coût majoré. Le tribunal a statué que l’exception à la règle de la documentation contemporaine n’est applicable que lorsque la transaction internationale continue d’avoir des effets sur deux ans ou plus. En l’espèce, l’assesseur n’avait produit aucun accord pouvant démontrer que les conditions avaient un effet contraignant à partir de l’année 1996. De plus, les conditions du marché n’ont cessé d’évoluer d’année en année. L’argument selon lequel les marges facturées en 1996 devraient être considérées comme des marges équitables pour les années suivantes n’était donc pas fondé. En conséquence, il a été jugé que la disposition de la règle 10 QUINQUIES, paragraphe 4, n’était pas applicable dans les faits de l’affaire et que la personne évaluée était tenue de conserver les documents nécessaires pour les années pertinentes considérées.

Renonciation à l’exigence de documentation

Le paragraphe 2) de la règle 10D.1) dispose que les exigences de documentation prescrites ne s’appliquent pas lorsque la valeur globale, telle qu’elle est enregistrée dans les livres comptables, de la transaction internationale conclue par le créancier ne dépasse pas un crore de roupies. Conformément à la disposition de cette règle, si la valeur des transactions internationales est inférieure à un crore de roupies, l’assesseur doit être en mesure de prouver, sur la base des éléments dont il dispose, que le revenu provenant des transactions internationales a été calculé selon le prix de pleine concurrence. Par conséquent, même si les contribuables visés par ces règles sont exemptés de la tenue de documents et de renseignements prescrits, ils doivent conserver certains dossiers/données pour établir que leurs prix de transfert sont conformes au principe du prix sans lien de dépendance prévu à l’article 92 de la loi.

Bonne lecture!!

(Auteur – CA Deepanshu Bansal, Legal Quotient Consultants, Email: [email protected] , Téléphone: +91-9873681488)

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